Ces deux journées ont pour objectif de structurer les échanges entre praticiens des industries culturelles et créatives et enseignants-chercheurs sur la façon dont les avancées majeures liées à l’économie numérique transforment les valeurs économiques, sociales et sociétales générées par les activités culturelles au sens large.
Nous proposons d’échanger des réflexions, des expériences et de débattre sur quatre processus qui nous paraissent emblématiques de la façon dont l’économie numérique transforme et ouvre de nouveaux horizons pour les activités culturelles et créatives dans des espaces de diffusion locaux, globaux ou virtuels. Ces quatre processus sont la Socialisation, la Virtualisation, la Plateformisation et enfin l’Artification
Comme le souligne Ariel Kyrou, « Veillons juste à ne pas céder au réductionnisme réduisant (…) toute valeur à celle du marché. » (Kyrou, 2014). Ces rencontres visent justement à débattre sur les valeurs souvent contradictoires qui orientent la façon dont les producteurs de contenus culturels s’approprient les possibles ouverts par les transformations numériques. Il s’agit de débattre des fluctuations, voire des basculements et des ruptures qui s’opèrent entre arts, innovations techniques numériques et valeurs sociales qui façonnent l’évolution permanente et toujours controversée des industries culturelles et créatives. De nouveaux paradigmes émergent qui modifient la façon de penser les œuvres d’art et les productions culturelles, de les concevoir, de les exposer et de les diffuser, ce qui induit une refonte complète des enjeux institutionnels, organisationnels, économiques et logistiques selon des idéologies contrastées (Shapiro et Heinich 2012 ; Thibault, 2021).
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